Le SAMU national sénégalais : Revue rétrospective de la base de données pédiatrique informatisée 2021 – 2022 et étude observationnelle
Details
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UNIL restricted access
State: Public
Version: After imprimatur
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Serval ID
serval:BIB_19661802686D
Type
A Master's thesis.
Publication sub-type
Master (thesis) (master)
Collection
Publications
Institution
Title
Le SAMU national sénégalais : Revue rétrospective de la base de données pédiatrique informatisée 2021 – 2022 et étude observationnelle
Director(s)
ANGOULVANT F., GEHRI M.
Institution details
Université de Lausanne, Faculté de biologie et médecine
Publication state
Accepted
Issued date
2023
Language
french
Number of pages
47
Abstract
Introduction :
Les SAMU (Service d’Assistance Médicale et d’Urgence) sont des structures permettant de gérer l’assistance pré-hospitalière (dans la rue, au domicile, sur le lieu de travail, etc...) aux victimes d'accidents ou d'affections soudaines en état critique (toutes classes d’âge et de conditions confondues, y compris enfants). Un médecin urgentiste régule les ressources de soins urgents, engage une équipe spécialisée et/ou oriente les patients vers les services les plus adaptés à leurs situations. Les SAMU incluent également des services mobiles d’urgences (équipes soignantes, ambulances, ...).
Le Sénégal est l’un des 3 pays africains à disposer d’un tel dispositif, y compris pédiatrique, ce dernier étant justifié par la fréquence des situations urgentes et graves et de la pyramide des âges caractéristique des pays africains. L’objectif de cette étude est d’analyser les caractéristiques épidémiologiques des prises en charge pédiatriques du SAMU national. Matériel :
Le SAMU national de Dakar est actif 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24. Il répond au numéro d’appel gratuit 1515 qui relie tous les appels au quartier général situé à Dakar. Les Permanences auxiliaires de régulation médicale (PARM) répondent aux appels et transmettent les appels dont le degré d’urgence est suffisant pour être transmis à un médecin régulateur, qui lui définit le degré d’urgence. C’est lui qui décide de la suite de la prise en charge par le SAMU national. Le régulateur a pour missions de définir le degré d’urgence (primaire ou secondaire), le type de transport nécessaire (médicalisée ou non médicalisée), ainsi que la recherche de places nécessaires dans un hôpital de niveau EPS 1/2/3 adéquat. Méthodologie : Il s’agit d’une étude observationnelle rétrospective de juin 2021 à juin 2022 couplée à une partie prospective au SAMU national de Dakar en août 2022. La base de données mise en place prend en compte les patients pédiatriques de 0-18ans localisé dans la région de Dakar et de ces environs (Thies), ainsi que des variables épidémiologiques diverses (sexe, âge, heure et jour de l’appel, qualité de l’appel, motif, type de prise en charge et de transport). Résultats : Parmi les 327 patients inclus on constate une majorité de garçons (183, = 57%) La période de la journée pendant laquelle l’afflux d’appels est la plus élevée est celle de l’après-midi (12h- 17h) soit 37% (= 122) des appels. La prise en charge correspond en premier intention à des recherches de place d’hospitalisation (177, = 55%) et secondairement par des transports (61, = 19%). Les interventions en primaire sur un lieu d’accident est exceptionnelle (36, = 11%).
Lors de demande de transports 55% (= 181) ce fait en tant que transports médicalisés, alors que 34% (= 110) n’aboutissent pas à un transport par le SAMU national. Les appelants ayant recours au numéro d’urgences du SAMU sont des médecins (166, = 51%) et des sages-femmes (75, = 23%) principalement. Ces appels sont originaires majoritairement de CS (123, = 38%), du domicile (74, = 23%) et d’EPS de niveau 1/2/3 (60, = 19%). Discussion :
Le SAMU national joue un rôle important dans la fourniture de soins médicaux d’urgences à Dakar. Son activité pédiatrique est dominée par les recherches de places d’hospitalisation dont la finalité est souvent infructueuse et les transports médicalisés ; les interventions directes sont minoritaires. Plusieurs raisons expliquent aisément ces données : les difficultés d’accès aux lieux d’accidents par manque de disponibilité de véhicules, une circulation routière constamment obstruée (« bouchon »), les appels trop tardifs mais également le manque de ressources et de médecins urgentistes au quartier général. Ces résultats sont en adéquation avec l’épidémiologie des principaux problèmes de santé pédiatriques dans le pays au cours (motifs et de tranches d’âge). Comme beaucoup d’autres centrales d’urgences téléphoniques, le pic d’activité atteint son point culminant en fin d’après-midi/début de soirée ; la répartition du personnel tente à se caler à cette courbe d’activité.
Conclusion /proposition :
Le SAMU national est une structure reconnue d’utilité publique ; elle se développe rapidement (nombre d’appels et d’interventions et couverture nationale). Cependant, afin d’en améliorer l’efficacité il est primordial de promouvoir une bonne collaboration entre les diverses structures médicales et paramédicale. Il est nécessaire de redéfinir ses missions et d’adapter ses moyens pour répondre efficacement aux besoins croissants, notamment depuis le COVID-19. Nos résultats relèvent une faible fréquence d’appels pédiatriques nécessitant une intervention médicale ou paramédicale en véhicules de secours. La plupart des interventions consistent en des recherches de places et des conseils médicaux téléphoniques, en raison de l’absence de réseaux de communication généralisé entre les structures de santé. C’est pour ces raisons susmentionnés qu’il est crucial de sensibiliser d’avantage la population à l’existence et au fonctionnement du SAMU national pour améliorer les soins pédiatriques d’urgence, en mettant l’accent sur les urgences néonatales.
Malgré les limitations, le SAMU national joue un rôle crucial dans la prise en charge pédiatrique d’urgence.
Les SAMU (Service d’Assistance Médicale et d’Urgence) sont des structures permettant de gérer l’assistance pré-hospitalière (dans la rue, au domicile, sur le lieu de travail, etc...) aux victimes d'accidents ou d'affections soudaines en état critique (toutes classes d’âge et de conditions confondues, y compris enfants). Un médecin urgentiste régule les ressources de soins urgents, engage une équipe spécialisée et/ou oriente les patients vers les services les plus adaptés à leurs situations. Les SAMU incluent également des services mobiles d’urgences (équipes soignantes, ambulances, ...).
Le Sénégal est l’un des 3 pays africains à disposer d’un tel dispositif, y compris pédiatrique, ce dernier étant justifié par la fréquence des situations urgentes et graves et de la pyramide des âges caractéristique des pays africains. L’objectif de cette étude est d’analyser les caractéristiques épidémiologiques des prises en charge pédiatriques du SAMU national. Matériel :
Le SAMU national de Dakar est actif 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24. Il répond au numéro d’appel gratuit 1515 qui relie tous les appels au quartier général situé à Dakar. Les Permanences auxiliaires de régulation médicale (PARM) répondent aux appels et transmettent les appels dont le degré d’urgence est suffisant pour être transmis à un médecin régulateur, qui lui définit le degré d’urgence. C’est lui qui décide de la suite de la prise en charge par le SAMU national. Le régulateur a pour missions de définir le degré d’urgence (primaire ou secondaire), le type de transport nécessaire (médicalisée ou non médicalisée), ainsi que la recherche de places nécessaires dans un hôpital de niveau EPS 1/2/3 adéquat. Méthodologie : Il s’agit d’une étude observationnelle rétrospective de juin 2021 à juin 2022 couplée à une partie prospective au SAMU national de Dakar en août 2022. La base de données mise en place prend en compte les patients pédiatriques de 0-18ans localisé dans la région de Dakar et de ces environs (Thies), ainsi que des variables épidémiologiques diverses (sexe, âge, heure et jour de l’appel, qualité de l’appel, motif, type de prise en charge et de transport). Résultats : Parmi les 327 patients inclus on constate une majorité de garçons (183, = 57%) La période de la journée pendant laquelle l’afflux d’appels est la plus élevée est celle de l’après-midi (12h- 17h) soit 37% (= 122) des appels. La prise en charge correspond en premier intention à des recherches de place d’hospitalisation (177, = 55%) et secondairement par des transports (61, = 19%). Les interventions en primaire sur un lieu d’accident est exceptionnelle (36, = 11%).
Lors de demande de transports 55% (= 181) ce fait en tant que transports médicalisés, alors que 34% (= 110) n’aboutissent pas à un transport par le SAMU national. Les appelants ayant recours au numéro d’urgences du SAMU sont des médecins (166, = 51%) et des sages-femmes (75, = 23%) principalement. Ces appels sont originaires majoritairement de CS (123, = 38%), du domicile (74, = 23%) et d’EPS de niveau 1/2/3 (60, = 19%). Discussion :
Le SAMU national joue un rôle important dans la fourniture de soins médicaux d’urgences à Dakar. Son activité pédiatrique est dominée par les recherches de places d’hospitalisation dont la finalité est souvent infructueuse et les transports médicalisés ; les interventions directes sont minoritaires. Plusieurs raisons expliquent aisément ces données : les difficultés d’accès aux lieux d’accidents par manque de disponibilité de véhicules, une circulation routière constamment obstruée (« bouchon »), les appels trop tardifs mais également le manque de ressources et de médecins urgentistes au quartier général. Ces résultats sont en adéquation avec l’épidémiologie des principaux problèmes de santé pédiatriques dans le pays au cours (motifs et de tranches d’âge). Comme beaucoup d’autres centrales d’urgences téléphoniques, le pic d’activité atteint son point culminant en fin d’après-midi/début de soirée ; la répartition du personnel tente à se caler à cette courbe d’activité.
Conclusion /proposition :
Le SAMU national est une structure reconnue d’utilité publique ; elle se développe rapidement (nombre d’appels et d’interventions et couverture nationale). Cependant, afin d’en améliorer l’efficacité il est primordial de promouvoir une bonne collaboration entre les diverses structures médicales et paramédicale. Il est nécessaire de redéfinir ses missions et d’adapter ses moyens pour répondre efficacement aux besoins croissants, notamment depuis le COVID-19. Nos résultats relèvent une faible fréquence d’appels pédiatriques nécessitant une intervention médicale ou paramédicale en véhicules de secours. La plupart des interventions consistent en des recherches de places et des conseils médicaux téléphoniques, en raison de l’absence de réseaux de communication généralisé entre les structures de santé. C’est pour ces raisons susmentionnés qu’il est crucial de sensibiliser d’avantage la population à l’existence et au fonctionnement du SAMU national pour améliorer les soins pédiatriques d’urgence, en mettant l’accent sur les urgences néonatales.
Malgré les limitations, le SAMU national joue un rôle crucial dans la prise en charge pédiatrique d’urgence.
Keywords
primary care, pediatric, africa, emergency medicine, first responders
Create date
25/07/2024 9:03
Last modification date
26/07/2024 6:02