Arthrite juvénile idiopathique et agents biologiques : quels sont les risques de ces traitements

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Version: After imprimatur
Serval ID
serval:BIB_0E64B510C675
Type
A Master's thesis.
Publication sub-type
Master (thesis) (master)
Collection
Publications
Institution
Title
Arthrite juvénile idiopathique et agents biologiques : quels sont les risques de ces traitements
Author(s)
DERRADJI Y.
Director(s)
HOFER M.
Institution details
Université de Lausanne, Faculté de biologie et médecine
Publication state
Accepted
Issued date
2016
Language
french
Number of pages
26
Abstract
Résumé
Contexte
L'arthrite juvénile idiopathique (AJI) est la maladie rhumatismale la plus
fréquente chez l'enfant qui a longtemps été traitée uniquement par des antiinflammatoires
non stéroïdiens (AINS) et des traitements de fond non
biologique tels que le méthotrexate ou la sulfazalazine. Le développement et
la mise sur le marché de plusieurs agents biologiques (AB) ont révolutionné la
prise en charge des AJI. Actuellement, après plus de 15 ans d’expérience
avec les AB, de nombreux Centres de rhumatologie pédiatrique, dont le
Centre hospitalier universitaire vaudois à Lausanne (CHUV) et l’Hôpital
Femme – Mère – Enfant (HFME) à Lyon s’intéressent à la tolérance et aux
effets indésirables (EI) de ces traitements biologiques.
Objectifs
• Identifier les facteurs influençant le délai entre le diagnostic d'AJI et
l'introduction d'un traitement par agent biologique.
• Définir les effets indésirables des traitements par agents biologiques
enregistrés dans les Centres de consultation de rhumatologie pédiatrique
de l’HFME à Lyon et du CHUV à Lausanne.
Méthode
Les données utilisées sont issues de la JIR cohorte. Cette dernière est une
base de données regroupant des patients atteints de maladies inflammatoires
rhumatismales de plusieurs pays. Deux extractions de données ont été
utilisées pour ce travail. La principale extraction inclut tous les patients atteints
d'une AJI et traités par au minimum un AB des Centres de consultation de
rhumatologie pédiatrique du CHUV et de l’HFME depuis la création de la JIR
jusqu'en 2015. Cette extraction est utilisée afin de :
• Documenter les EI reportés en fonction de la durée d’exposition à l’AB,
du lien de causalité entre l’EI et l’AB, de la nature et l’intensité des EI en
étudiant séparément le CHUV et l’HFME.
• D’évaluer le délai entre le diagnostic d’AJI et l’introduction du 1er AB, en
fonction du type d’AJI et de l’année où le diagnostic a été posé en
étudiant conjointement les Centres du CHUV et de l’HFME. Pour ce
faire, nous avons formé 4 périodes en corrélation avec le
développement et la mise sur le marché des AB.
La deuxième extraction utilisée inclut tous les patients avec un diagnostic
d’AJI suivis à la Consultation de rhumatologie pédiatrique du CHUV entre le
01.01.2015 et le 01.01.2016. Cette 2ème base de données sera utilisée
uniquement afin de calculer la répartition des différents types d’AJI.
4
Les données utilisées ont été récoltées à partir de dossiers médicaux de
patients de façon rétrospective.
Résultats
Au total, 232 patients dont 103 et 129 patients au CHUV et à Lyon
respectivement ont été inclus dans l’étude. La durée moyenne de suivi des
patients dans les deux Centres est de 16 mois. Le délai d’utilisation des AB
est plus court au fil du temps pour tous les types d’AJI. Durant la période de
2010 à 2014 les délais sont les suivants : enthésite en rapport avec une
arthrite (320 jours), oligoarthrite extensive (223 jours), oligoarthrite persistante
(310 jours), polyarthrite FR (facteur rhumatoïde) négatif (277 jours),
polyarthrite FR positif (125 jours), arthrite psoriasique (527 jours), arthrite
systémique (134 jours).
Le nombre total d’EI reportés à l’HFME est de 35 dont 21 graves et 74 au
CHUV dont 7 sont graves. Les infections représentent 51% et 65% des EI non
graves au CHUV et à l’HFME respectivement. Concernant l’intensité des EI au
CHUV : faible (68%), modérée (21%), nulle (4%), sévère (4%) et très sévère
(3%). À l’HFME, l’intensité des EI se répartit comme suit : sévère (37%), faible
(23%), modéré (21%), très sévère (10%) et nulle (3%). L’incidence des EI pour
un patient-année au CHUV sont les suivantes : tocilizumab 0.63, canakinumab
0.24, adalimumab 0.24, infliximab 0.18, anakinra 0.17, etanercept 0.12,
abatacept 0.05. A l’HFME, l’incidence des EI par patient-année pour chaque
AB sont les suivantes : canakinumab 0.52, tocilizumab 0.28, infliximab 0.08,
adalimumab 0.05, anakinra 0.05, etanercept 0.03, et aucun EI avec
l’abatacept.
Le lien de causalité entre l’EI et l’AB est possible ou peu probable dans 70%
des cas au CHUV et 73% à l’HFME.
Conclusion
Le délai d’introduction des AB est plus court au fil des années d’une part en
raison du recul et des évidences d’efficacité sur le pronostic fonctionnel à long
terme des patients atteints d’AJI, et d’autre part de l’arrivée sur le marché de
plusieurs nouveaux AB. L’incidence des EI reportée est 2 fois plus importante
au CHUV qu’à l’HFME, ceci pouvant être expliqué, en partie, par une
utilisation de la JIR cohorte différente.
Keywords
Juvenile idiopathic arthritis, Biological agent, Adverse event of biological agent, systemic arthritis, oligoarthritis, enthesitis related arthritis, polyarthritis, psoriatic arthritis
Create date
06/09/2017 10:30
Last modification date
20/08/2019 13:35
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