Devenir des patient·e·s ayant présenté une maladie d’altitude aiguë sévère durant les 15 dernières années en Valais.
Details

UNIL restricted access
State: Public
Version: After imprimatur
License: Not specified
Serval ID
serval:BIB_06C29C39791A
Type
A Master's thesis.
Publication sub-type
Master (thesis) (master)
Collection
Publications
Institution
Title
Devenir des patient·e·s ayant présenté une maladie d’altitude aiguë sévère durant les 15 dernières années en Valais.
Director(s)
SARTORI C.
Codirector(s)
METRAILLER P.
Institution details
Université de Lausanne, Faculté de biologie et médecine
Publication state
Accepted
Issued date
2022
Language
french
Number of pages
45
Abstract
Introduction : De plus en plus de personnes sont exposées à l'altitude et par conséquences aux maladies liées à l'altitude. Le mal aigu des montagnes (AMS) touche relativement fréquemment l'alpiniste dans les Alpes. On estime à 53% le taux d’AMS à 4559m (2). L’AMS, bien que responsable de certains échecs d'ascension, est une pathologie fréquemment bénigne et résolutive avec la descente. Parfois il peut se compliquer de pathologies sévères menaçant la vie comme l'œdème pulmonaire ou cérébral. Un nombre significatif de sujets souffrant de ces pathologies nécessitent un transport en plaine médicalisé par hélicoptère et une prise en charge spécifique.
L'épidémiologie de ces patient·e·s est peu connue et leur prise en charge hospitalière peu étudiée. Le devenir de ces patient·e·s par rapport à une potentielle réexposition n'a jamais été étudié. Est-ce que ces patient·e·s s'exposent dans le futur à nouveau à l'altitude, avec une prophylaxie, et dans ce contexte constatent-ils·elles une récidive des symptômes ?
Méthodologie : Notre étude est un projet mono-centrique (Hôpital du Valais, HVS), de type descriptif et qualitatif. Les patient·e·s ont été identifié·e·s et invité·e·s à participer via les cadres des hôpitaux de Sion et de Viège. Nous avons inclus les patient·e·s avec un diagnostic de maladie d’altitude ou avec des symptômes et motifs de consultation compatibles avec une maladie d’altitude. Nous avons répertorié différentes données concernant le contexte de la maladie, l’épidémiologie de ces patient·e·s, leur prise en charge aux urgences et leur devenir, à l’aide des informations contenues dans le dossier médical et d’un questionnaire.
Résultats : 56 cas de maladie d’altitude ont été répertoriés entre 2010 et 2021, 14 patient·e·s ont accepté de participer à notre étude. Dans le cas de 5 patient·e·s, le diagnostic de maladie d’altitude ne semble pas adéquat (36 %), nous avons répertorié 6 AMS, 3 HAPE. Il y a 68 % d’hommes, l’âge moyen est de 40 ans. 27.5 % des victimes sont Suisses, l’altitude moyenne de survenue est de 3307 m. La majorité des victimes ont passé une ou plusieurs nuits en altitude, elles étaient acclimatées. 36 % étaient des personnes entraînées et habituées à l’altitude. Les symptômes et les diagnostics différentiels ont guidé les examens complémentaires. Dans 6 cas (43%) le traitement administré est en adéquation avec les guidelines de traitement des maladies d’altitudes. 21 % des victimes n’ont reçu aucune recommandation à la sortie de l’hôpital, 43 % ont reçu des conseils en matière d’acclimatation et on a conseillé à 7 % des patient·e·s de prendre une prophylaxie médicamenteuse et aussi à 7 % d’aller en consultation spécialisée. 29 % des victimes ne sont jamais retournées en altitude. Personne n’a pris de prophylaxie médicamenteuse suite à l’événement. Une victime (7 %) a eu une récidive. Une personne a consulté un centre spécialisé.
Discussion et conclusion : les maladies d’altitudes sont rares en Valais, elles sont surtout représentées par des AMS de faible gravité qui ne nécessitent pas une prise en charge hospitalière. Nos cas correspondent donc à des maladies sévères. Le profil des victimes et les facteurs de risque correspondent à ce que les grandes études concluent. Nous constatons une grande diversité des profils des victimes. Tou·te·s les patient·e·s ont été soigné·e·s et repartent sans séquelles de l’hôpital. Mais nous notons un manque de connaissance permettant de transmettre les recommandations appropriées. La création de guidelines simples, résumant les critères diagnostics, les examens complémentaires, les traitements et les conseils de sortie, permettrait une meilleure prise en charge.
L'épidémiologie de ces patient·e·s est peu connue et leur prise en charge hospitalière peu étudiée. Le devenir de ces patient·e·s par rapport à une potentielle réexposition n'a jamais été étudié. Est-ce que ces patient·e·s s'exposent dans le futur à nouveau à l'altitude, avec une prophylaxie, et dans ce contexte constatent-ils·elles une récidive des symptômes ?
Méthodologie : Notre étude est un projet mono-centrique (Hôpital du Valais, HVS), de type descriptif et qualitatif. Les patient·e·s ont été identifié·e·s et invité·e·s à participer via les cadres des hôpitaux de Sion et de Viège. Nous avons inclus les patient·e·s avec un diagnostic de maladie d’altitude ou avec des symptômes et motifs de consultation compatibles avec une maladie d’altitude. Nous avons répertorié différentes données concernant le contexte de la maladie, l’épidémiologie de ces patient·e·s, leur prise en charge aux urgences et leur devenir, à l’aide des informations contenues dans le dossier médical et d’un questionnaire.
Résultats : 56 cas de maladie d’altitude ont été répertoriés entre 2010 et 2021, 14 patient·e·s ont accepté de participer à notre étude. Dans le cas de 5 patient·e·s, le diagnostic de maladie d’altitude ne semble pas adéquat (36 %), nous avons répertorié 6 AMS, 3 HAPE. Il y a 68 % d’hommes, l’âge moyen est de 40 ans. 27.5 % des victimes sont Suisses, l’altitude moyenne de survenue est de 3307 m. La majorité des victimes ont passé une ou plusieurs nuits en altitude, elles étaient acclimatées. 36 % étaient des personnes entraînées et habituées à l’altitude. Les symptômes et les diagnostics différentiels ont guidé les examens complémentaires. Dans 6 cas (43%) le traitement administré est en adéquation avec les guidelines de traitement des maladies d’altitudes. 21 % des victimes n’ont reçu aucune recommandation à la sortie de l’hôpital, 43 % ont reçu des conseils en matière d’acclimatation et on a conseillé à 7 % des patient·e·s de prendre une prophylaxie médicamenteuse et aussi à 7 % d’aller en consultation spécialisée. 29 % des victimes ne sont jamais retournées en altitude. Personne n’a pris de prophylaxie médicamenteuse suite à l’événement. Une victime (7 %) a eu une récidive. Une personne a consulté un centre spécialisé.
Discussion et conclusion : les maladies d’altitudes sont rares en Valais, elles sont surtout représentées par des AMS de faible gravité qui ne nécessitent pas une prise en charge hospitalière. Nos cas correspondent donc à des maladies sévères. Le profil des victimes et les facteurs de risque correspondent à ce que les grandes études concluent. Nous constatons une grande diversité des profils des victimes. Tou·te·s les patient·e·s ont été soigné·e·s et repartent sans séquelles de l’hôpital. Mais nous notons un manque de connaissance permettant de transmettre les recommandations appropriées. La création de guidelines simples, résumant les critères diagnostics, les examens complémentaires, les traitements et les conseils de sortie, permettrait une meilleure prise en charge.
Keywords
maladie d’altitude, prise en charge, Hôpital du Valais, épidémiologie.
Create date
12/09/2023 14:32
Last modification date
25/07/2024 5:57